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Fig. 356. — Accumulateur Kabath

M. Dandigny a fait un accumulateur avec des lames de cuivre enroulées en spirale et recouvertes : les unes (pôle positif) d’oxyde cuivrique ; les autres (pôle négatif) d’oxyde cuivreux. Sur ces oxydes est une couche de charbon, qui leur permet d’absorber plus facilement les gaz. Lorsqu’on charge la pile, l’eau qu’elle contient se décompose ; l’oxygène transforme l’oxyde cuivreux des lames négatives en oxyde cuivrique, tandis que l’hydrogène transforme l’oxyde cuivrique des lames positives en oxyde cuivreux. Au contraire, lorsqu’on la décharge, l’eau décomposée se reforme, et les oxydes métalliques reprennent leur oxydation première ; en d’autres termes, l’oxyde cuivreux se suroxyde et l’oxyde cuivrique se réduit.


MM. Tourvieille et Barrier ont construit un accumulateur très pratique, formé de tubes cylindriques en plomb, s’emboîtant les uns dans les autres, et séparés par des baguettes en verre. Ces tubes portent, intérieurement, des rainures, qui sont garnies d’un mastic spécial, à base de plomb. Ils sont montés sur un couvercle en verre et réunis à deux bornes de prise du courant. Le couvercle repose sur les bords supérieurs d’un vase en verre ou en grès ; ce qui empêche toute émanation et tout contact nuisible entre les électrodes, ainsi que les dépôts qui pourraient se former à la longue.

La durée de la charge de cet accumulateur est de six heures, la durée de décharge de cinq heures 40 et le rendement en quantité de 94 pour 100.


M. Parod, qui s’est surtout appliqué à l’étude de la canalisation de l’électricité, a construit, en 1884, un accumulateur, analogue à celui de M. G. Planté, mais dont la disposition et la construction sont établies sur plusieurs principes nouveaux.

Dans cet appareil, que l’on peut charger par induction, à des distances considérables, et qui permet d’effectuer le transport de la force à distance, les plaques secondaires, au lieu d’être simplement, comme celles de M. G. Planté, formées de feuilles de plomb massives, sont composées d’une âme bonne conductrice en cuivre, hermétiquement enveloppée dans un revêtement en plomb, qui constitue la plaque secondaire proprement dite, et qui se trouve seul en contact avec le liquide excitateur.

Grâce à cette disposition, le courant primaire partant de l’âme conductrice, ou