Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/384

Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 313. — Le paratonnerre Buchin à l’Observatoire du Pic du Midi.


Midi. Les expériences faites par M. Vaussenat, directeur actuel de l’Observatoire du Pic du Midi, ont démontré, d’une façon péremptoire, l’efficacité du nouveau système.

Depuis l’installation des paratonnerres de M. Buchin, l’Observatoire, placé à une altitude de 2 850 mètres, est complètement à l’abri de la foudre, qui, autrefois, visitait souvent ces sommets.

L’Observatoire météorologique de Bordeaux, ainsi que tous les établissements publics de cette ville, ont adopté les pointes de paratonnerre de M. Buchin.

M. Buchin a construit pour le génie militaire un paratonnerre à montage simplifié, et dont on peut facilement vérifier toutes les parties. La tige creuse (fig. 314) est filetée à sa partie inférieure et porte la pointe décrite plus haut, vissée à sa partie supérieure. Elle est serrée sur un étrier fixé solidement au poinçon ; l’écrou supérieur sert au serrage du conducteur. Dans ces conditions, une tige de 6 mètres ne pèse que 15 kilogrammes, avec ses écrous.

D’ailleurs, la section des tiges en fer creux est plus que suffisante, au point de vue de l’écoulement de l’électricité, ainsi qu’il résulte des expériences et observations de Coulomb, Franklin, Arago, Melsens, Henry, Gaspar sur la question.

Le génie militaire, pour faciliter le montage de ses paratonnerres, les établit en deux parties : la tige et l’empattement, réunis au moyen d’un écrou. Pour assurer un bon contact, le conducteur est pris entre l’empattement et une rondelle serrée au moyen d’un autre écrou. Cette disposition a pour avantage, non seulement l’économie de l’installation, mais, en outre, la commodité du montage et du démontage, elle permet la vérification de tout le système, chose sinon impossible, du moins très difficile avec les tiges d’une seule pièce.

M. Buchin a rendu ce montage et cette vérification plus facile encore. La figure 315