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Longueur des tubes, 1m,67 ;
Surface de chauffe de la boîte à feu, 1, 76 ;
Surface de chauffe des tubes, 16, 45 ;
Surface de chauffe totale, 18, 66 ;
Surface de chauffe par cheval indiqué au frein, 1, 035 ;
Surface de chauffe par décimètre carré de grille, 56dc,15 ;
Section totale des tubes, 8dc,63 ;
Rapport de la section des tubes à la surface de grille, 0,26 ;
Pression de la chaudière, 17k,57 ;
Diamètres des cylindres, 121 et 242 millimètres ;
Course des pistons, 254 ;
Nombre de tours, 156 ;
Puissance indiquée au frein 18 chevaux ;
Eau consommée par cheval indiqué et par heure, 7k,87 ;
Eau vaporisée par kilog. de charbon, 9k,06 ;
Consommation de charbon par cheval indiqué et par heure, 0k,85.

Ces résultats sont favorables, comparativement à ceux que fournissent les machines similaires, dans lesquelles il y a 5 ou 6 tonnes de plus de métal à entretenir à une haute température. Ils sont dus, en partie, à la pression très élevée à laquelle fonctionne la chaudière. Celle-ci est du type de locomotive, et construite, ainsi que ses tubes, entièrement en acier ; puis essayée à 56 atmosphères. Ce métal est, du reste, employé pour tous les organes de fatigue du moteur ; l’arbre coudé est à plateaux équilibrés et d’une seule pièce avec ses excentriques.

Nous donnons enfin (fig. 301) la vue d’une locomotive routière construite par MM. Ruston et Proctor, de Lincoln (Angleterre ) qui a pu faire un service de voyageurs dans d’assez bonnes conditions, sur une route bien entretenue.

Fig. 301. — Locomobile routière de MM. Ruston et Proctor, de Lincoln (Angleterre).

Nous venons de passer en revue les principaux types des voitures à vapeur construits dans ces dernières années. Hâtons-nous de dire que ces tentatives ne paraissent pas, du moins jusqu’à ce jour, avoir réalisé les espérances qu’elles avaient fait naître, ni avoir obtenu un bien grand succès pratique, malgré les avantages économiques qu’elles peuvent présenter dans certains cas particuliers.

Fait assez singulier, c’est pour le service des transports militaires que les locomobiles routières sont entrées dans la pratique. Dans ces circonstances, en effet, la question d’économie est secondaire. Au moment d’une mobilisation générale, il peut se faire qu’on ne trouve pas assez de chevaux pour transporter tout le matériel de guerre sur le théâtre des opérations stratégiques. Les locomotives routières sont susceptibles, dans ce cas, de rendre de grands services, surtout dans les pays munis de bonnes routes.

C’est pour cela, c’est-à-dire en vue d’une mobilisation, que la plupart des gouvernements, dans ces dernières années, ont préparé des approvisionnements de machines à vapeur routières. L’Angleterre en a mis en