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Fig. 266. — Locomobile compound de MM. Ruston et Proctor, de Lincoln (Angleterre).


tion, qui puise l’eau dans une bâche indépendante de la locomobile et non représentée sur notre dessin. Le régulateur de vapeur est mis en mouvement par une vis sans fin et un engrenage hélicoïdal.

La chaudière comprend : 1o un corps cylindrique renfermant un faisceau tubulaire ; 2o une chambre à parois planes, où sont disposés le cendrier et le foyer. Le plafond de cette partie est cylindrique, et on y a placé, à portée de la main du chauffeur, la prise de vapeur et son robinet, deux soupapes de sûreté et un manomètre. Au-dessus de la porte du foyer se trouvent le tube et les robinets indicateurs de niveau d’eau.


Les locomobiles rurales ne pouvaient, cependant, rester complètement en dehors des perfectionnements économiques qui ont changé la face des divers genres de machines à vapeur. Le système compound s’est introduit, depuis quelques années, dans les locomobiles rurales. L’élévation de la pression de la vapeur et le fractionnement de la détente dans deux cylindres, qui caractérisent le système compound, n’ont pas, d’ailleurs, empêché la locomobile de rester aussi simple et aussi facile à conduire que l’ancienne machine. Sans doute elle a perdu en légèreté, mais son augmentation de poids est largement compensée par l’économie réalisée sur le combustible.

Cette dernière considération est importante, car la vapeur, comme force motrice, ne peut être que difficilement utilisée dans les localités où le combustible est rare et cher. Dans ces conditions, le travail des machines à vapeur ordinaires, à simple détente, serait très coûteux. Il était donc important, pour favoriser l’extension des moteurs à vapeur ruraux, de pouvoir réaliser une économie notable sur le combustible.