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être obligé de bloquer en avant, ce qui permet le dépassement de certains trains par d’autres trains à marche plus rapide. Cette indépendance, qui devient un inconvénient quand il s’agit d’assurer le passage des trains qui se succèdent régulièrement, peut être supprimée par l’adjonction d’un appareil complémentaire, qui peut se monter sur un poste quelconque ou s’enlever sans interrompre le service.

Quand un train est annoncé à un poste, le petit bras déclenché produit, en s’abaissant horizontalement, un double effet : d’abord, un carillon se fait entendre au poste où le bras apparaît ; en outre la chute de ce bras produit un courant électrique, faisant retour vers le poste qui l’a déclenché et fait : 1o sonner un timbre, 2o apparaître derrière un guichet au poste expéditeur ces mots voie occupée à la place des mots voie libre : c’est ce qui constitue le double accusé de réception.

De même quand la section est débloquée par l’envoi d’un courant qui déclenche, la grande aile produit un double effet : d’abord un coup de timbre se fait entendre au poste débloqué ; un courant de retour vers le poste qui a déclenché fait apparaître derrière le guichet ces mots voie occupée, qui sont remplacés par les mots voie libre, ce qui constitue un accusé de réception de la manœuvre.

La boîte de manœuvre est en fonte, à fermeture hermétique, garnie de feutre. Nous la représentons dans la figure 261.

Fig. 261. — Coupe intérieure de la boîte de l’électro-sémaphore Lartigue.

Sur l’axe G de la manivelle Q sont montés : 1o un doigt K ; 2o une came en hélice, P ; 3o un disque en ébonite muni à sa circonférence de touches métalliques contre lesquels frottent quatre contacts à ressorts communiquant avec l’électro-aimant I ; 4o une contre-manivelle H, à angle droit, avec la manivelle de manœuvre Q, et commandant la tringle qui met en mouvement la grande aile du sémaphore.

Autour d’un second axe de rotation, peut tourner un système de deux règles prismatiques, faisant entre elles un angle invariable, et situées l’une B, dans le plan de la came P, l’autre N dans le plan du doigt qui, lorsque la manivelle occupe une position à 210° de la verticale, vient buter contre la pièce M, articulée, avec la règle N.

Cette règle porte, à son extrémité en fer doux, la palette J, qui se colle en temps normal contre les pôles de l’aimant I ; quand on fait passer un courant négatif dans les bobines, la force attractive est neutralisée et la palette J se détache.

À la partie supérieure de la boîte est un second aimant, U, plus faible, inverse du premier, c’est-à-dire qu’il faut faire passer dans ses bobines un courant positif pour détacher sa palette reliée au voyant S, et au marteau, de manière que, quand la palette se détache, le marteau frappe un coup