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Fig. 215 et 216. — Automoteur de M. Abel Pifre (Profil et Coupe).
a, cylindre. — b, piston. — c, colonne. — d, crosse. — e, bâti. — f, arbre manivelle. — g, volant. — h, bielle. — i, régulateur. — j, pompe alimentaire. — k, condenseur. — l, bâche d’alimentation. — m, sortie d’eau. — n, arrivée d’eau. — o, sonnerie. — p, chaudière. — q, couronne. — r, lyre. — s, registre à tirette. — t, registre à papillon. — u, boîte à fumée. — v, couvercle.


moteur économique dont on lui doit l’invention, et qu’il désigne sous le nom d’automoteur. Nous représentons cet appareil dans les figures 215, 216 et 217, en profil, en coupe et en élévation.

Comme on le voit, le générateur est vertical. Il se compose de deux enveloppes concentriques. Dans le vide central se trouve un cylindre, recevant le combustible, qui brûle, sur la grille inférieure, d’une façon entièrement semblable à celle d’un poêle Choubersky. À la partie inférieure du corps cylindrique intérieur, sont des tubes bouilleurs, qui reçoivent directement le coup de feu, et produisent une vaporisation très active. Les produits de la combustion s’élèvent le long du cylindre à charbon, et s’échappent par la cheminée : le réservoir de combustible peut en contenir pour une marche de 1 heure ½ à 2 heures.

La machine à vapeur est du type pilon, à un seul cylindre. Le cylindre et sa boîte à tiroir, le tiroir et le piston, sont en bronze, et ne reçoivent aucun graissage. La vapeur, après son échappement, se condense dans un tube extérieur. Comme dans le canot précédent, la vapeur est reprise par la pompe alimentaire.

Les légendes qui accompagnent les trois figures se rapportant à cet appareil font connaître la construction et le jeu de chacun des organes qu’il renferme.

On voit que M. Pifre a cherché à rendre le chauffage et l’alimentation automatiques, et qu’il s’est efforcé de supprimer le graissage, qui est si désagréable d’ordinaire. À tous ces points de vue, son canot méritait d’être signalé.

L’absence de tout bruit d’échappement, de toute fumée, de toutes projections