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Fig. 175. — La Normandie, grand salon salle à manger (Côté du foyer).


chevaux-vapeur. Elles agissent sur une hélice, pour imprimer au bâtiment une vitesse, à l’heure, de 29 à 30 kilomètres, soit la vitesse d’un train semi-direct de chemin de fer.

À bord de la Normandie, la vapeur est maîtresse souveraine. Non seulement elle pousse le bâtiment en avant, mais, par l’intermédiaire de machines spéciales, distribuées sur différents points, elle fait mouvoir les pompes d’épuisement, les appareils de manœuvre, de chargement et de déchargement, etc.

La Normandie porte quatre mâts en fer : les deux mâts d’avant à voiles carrées sur vergues basses en acier, les deux autres à voilure moins complète.

Nous avons dit que ce paquebot sort des chantiers de Barrow, plage déserte, il y a vingt ans, aujourd’hui cité de 45 000 âmes, grâce aux établissements de constructions navales et à une filature où l’on emploie des femmes et des filles d’ouvriers constructeurs.

La Normandie est le dernier paquebot postal qui ait été demandé à l’Angleterre, par la Compagnie transatlantique. Désormais, les bâtiments destinés à sa flotte seront construits sur chantiers français.

Un paquebot est un hôtel qui marche. Tout le luxe, tout le confort qui règnent dans nos hôtelleries modernes, se retrouve à bord des paquebots transatlantiques.

Le pont de la Normandie est réservé au service général, au logement des officiers et des mécaniciens, aux treuils de manœuvre, à une longue construction, ou roof, qui abrite les fumoirs, les salons de conversation et les vestibules des premières et des secondes classes de passagers, les ouvertures d’éclairage, d’aérage des chambres de chauffe et des machines, le poste des timoniers, divers