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Fig. 172. — Machine à vapeur Gwynne, à grande vitesse, pour l’éclairage électrique des navires.


Nous avons dit que c’est en 1862, à la suite d’une tentative infructueuse, faite par d’autres entreprises, que commencèrent les premiers voyages des paquebots transatlantiques de la Compagnie Pereire, et nous avons insisté sur l’importance de cette création de notre génie maritime.

Il faut ajouter, pourtant, que ses débuts ne furent pas aussi heureux qu’on était en droit de l’espérer.

La Compagnie transatlantique, en procédant à la constitution de sa flotte, s’était basée sur la préférence que les voyageurs accordaient alors aux navires à roues. Elle avait appliqué ce système à tous ses navires, et cela au moment même où les roues allaient disparaître de la navigation à vapeur. Et non seulement elle avait adopté les roues, mais encore elle en était revenue aux machines à vapeur à balancier, à basse pression et à condenseur par mélange. C’était marcher absolument en arrière du progrès. Les conséquences de cette erreur ne tardèrent pas à se produire ; et sans les deux paquebots le Pereire et la Ville de Paris, que nous avons décrits dans les Merveilles de la science, et qui étaient armés de l’hélice, la Compagnie aurait eu à subir des pertes considérables.

Les grands paquebots à roues, Saint-