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Fig. 133. — Type théorique des machines à quadruple expansion.


condenseur à surface, F, qui règne sur toute la longueur de la machine et dont la surface réfrigérante est de 155 mètres carrés.

Le mode de connexion des cylindres montés en tandem est spécial. Au petit piston est fixée une tige unique a (fig. 131), qui porte à sa partie supérieure une traverse T. Sur cette traverse s’attellent deux tiges descendantes, t, t, qui viennent s’assembler au grand piston. Celui-ci porte à la partie inférieure une tige unique qui vient actionner la bielle. Cette disposition a l’avantage de rendre les presse-étoupes plus accessibles.

Les deux manivelles sont calées à 90° l’une de l’autre. La distribution de vapeur est faite au moyen de deux paires d’excentriques calés sur l’arbre, et de deux coulisses Stephenson, solidaires d’un arbre de relevage, G. Les tiges, S, mettant en mouvement les tiroirs des grands cylindres, se prolongent par les tiges s, sur lesquelles sont montés les tiroirs des petits cylindres.

Les pompes à air et de circulation sont actionnées par un balancier à flasques, L, qui est articulé sur la traverse de la tige du piston du cylindre, C.

Cette machine développe la force de 1 580 chevaux. La vapeur est fournie par deux chaudières doubles, ayant chacune quatre foyers. La pression de marche est de 10 kilogrammes, 15 par centimètre carré.


L’emploi des pressions très élevées a conduit les constructeurs à étendre encore le nombre de détentes successives. On est ainsi arrivé à construire des machines à quadruple expansion.

Ce que nous avons dit précédemment des machines à triple expansion s’applique aux machines à quadruple expansion. Dans la figure 133, nous donnons les dispositifs