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diaire du godet GB. Quand le vase C est plein de graisse, si l’on ferme la soupape H, et que l’on mette le graisseur en communication avec le cylindre ou la partie à lubrifier, en soulevant la soupape E, à chaque admission de vapeur dans le cylindre, la vapeur pénétrera, par le conduit J, dans le vase C, et cette vapeur, se condensant, tombera au fond du vase à l’état d’eau.

Il est évident alors qu’un même volume d’huile entrera dans le cylindre, au moment du retour du piston, et graissera le cylindre d’une manière continue.

Les graisseurs automatiques tendent à être remplacés de plus en plus par les appareils de graissage par la vapeur, qui consistent à introduire de la vapeur grasse, c’est-à-dire contenant des corps gras vaporisés. Cette vapeur graisse tous les organes qu’elle rencontre sur son passage, et assure ainsi un frottement parfait de la machine.

Fig. 108. — Graisseur automatique Ragosine (coupe).

Le graisseur construit par la société Ragosine, et dont nous donnons un dessin dans la figure 108, se compose :

D’un vase A, contenant de l’eau à sa partie inférieure, et de l’huile à sa partie supérieure ;

D’un bouchon à vis, D, à l’aide duquel on introduit l’eau ou l’huile dans le vase A ;

D’un robinet à deux voies, C, qui met le vase A en communication avec la vapeur condensée dans le serpentin S, et avec le tuyau de graissage ;

D’un tuyau E d’arrivée de l’eau provenant du condenseur réfrigérant ;

D’un robinet de purge, H ;

D’un tube en verre, B, rempli d’eau, que la goutte d’huile doit traverser, de sorte qu’elle soit visible.

Z est un tube de niveau d’eau et d’huile.

Voici comment fonctionne l’appareil. Si dans le vase A, rempli préalablement d’huile, on fait pénétrer une goutte d’eau, un même volume d’huile sera poussé dans le conduit A ; et comme la densité de l’huile est moindre que celle de l’eau, la goutte d’huile traversera la colonne d’eau B, et y restera visible.

La pression de la vapeur au point de départ étant la même qu’au point d’arrivée de l’huile venant du vase A, la poussée de l’huile sera due à la pression exercée par la colonne d’eau qui devra être de 0m,50 à 1 mètre. C’est la pression de cette colonne d’eau qui détermine la poussée de l’huile du vase A dans le tube en verre B et dans la conduite G.


Indicateur de pression. — On mesure le travail exercé par la vapeur sur le piston, dans une machine à vapeur, au moyen des indicateurs de pression.

Le plus simple de ces indicateurs est l’indicateur de Watt, qui est encore en usage.

Imaginons que sur le cylindre de la machine à vapeur on visse un petit cylindre en bronze, muni d’un robinet à sa partie inférieure. Un piston se meut dans ce cylin-