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bre envahie par la fumée. Il est enfin des circonstances particulières, placées en dehors de toutes prévisions, où le scaphandre sera employé avec succès. Cet appareil a donc un grand avenir, et il figure au nombre des plus intéressantes inventions de notre temps.

L’appareil de M. Galibert, que l’on a vu fonctionner à l’Exposition de 1867, sur le bord de la Seine, n’est qu’une application intéressante du principe du scaphandre Rouquayrol et Denayrouze.

Les tubes respiratoires de M. Galibert permettent de pénétrer sans danger au milieu d’un espace rempli de gaz irrespirables, dans une pièce contenant du gaz acide carbonique, dans une chambre pleine de fumée, etc.

L’appareil de M. Galibert, qui a été récompensé deux fois par l’Académie des sciences (1866, 1869) consiste en un sac de cuir, ou réservoir à air, de la capacité de 110 litres, qui permet de séjourner 20 à 25 minutes dans un gaz asphyxiant. Deux tubes qui partent de ce réservoir, aboutissent à une pièce en corne, qui se fixe dans la bouche par une légère pression des dents. On porte ce réservoir sur le dos comme un havre-sac, on protége les yeux par une paire de lunettes et les narines par un pince-nez, qui sont les accessoires de l’appareil. En mettant dans la bouche la pièce en corne, on peut descendre dans la cave, la fosse, le puisard, etc., où il y a un travail à exécuter. On aspire par les deux tubes à la fois, et l’on renvoie lentement l’air aspiré, dans le réservoir, par les mêmes tubes.

Avec cet appareil, qui ne pèse que 1kil,60, l’ouvrier est complétement libre de ses mouvements : il porte son air avec lui.

fin de la cloche à plongeur et du scaphandre.