Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 4.djvu/642

Cette page a été validée par deux contributeurs.

manière à emmagasiner dans le casque et le vêtement une quantité d’air plus ou moins grande, selon ses besoins.

Fig. 400. — Casque du scaphandrier.

Il peut se faire cependant que l’air subsiste encore en trop grande abondance, quoique la soupape soit complétement ouverte. C’est pourquoi le robinet m placé sur le devant du casque, vis-à-vis de la bouche du plongeur, permet à celui-ci d’en laisser évacuer le volume qui lui convient. Ce robinet est utile dans un grand nombre de circonstances. Si le plongeur, par exemple, veut remonter rapidement à la surface, il diminue l’ouverture de la soupape et ferme entièrement le robinet ; son vêtement se gonfle, et il s’élève immédiatement, parce qu’il déplace un volume d’eau plus lourd que son propre poids. Si, au contraire, il est entraîné vers le haut malgré lui, en raison d’un afflux trop grand de fluide respirable, il lui suffit d’ouvrir le robinet pour reprendre son aplomb au fond de l’eau.

La pèlerine est munie de crochets a, b, destinés à suspendre les poids nécessaires à la stabilité du plongeur. Elle se termine à la partie supérieure, par quelques filets de vis, qui s’engagent dans la partie inférieure du casque ; et pour qu’il ne puisse y avoir disjonction entre ces deux pièces, dans le cas où le casque se dévisserait, deux petites pattes sont fixées de part et d’autre, portant des trous qui se correspondent lorsque le casque est bien vissé, et dans lesquels on introduit des chevilles en cuivre qui s’opposent à toute séparation.

Fait soit de coton croisé, soit de forte toile doublée d’une couche épaisse de caoutchouc, le vêtement est d’une seule pièce depuis le haut jusqu’en bas. Il s’attache à la pèlerine de métal au moyen d’un morceau de cuir percé de trous, dans lesquels passent des broches en cuivre qui s’engagent, en outre, dans des brides ou segments de même métal ; le tout est serré fortement par des écrous. Des manchettes et des lanières en caoutchouc vulcanisé, ferment hermétiquement le vêtement aux poignets.

L’accoutrement est complété par une paire de brodequins à semelles de plomb, et par une ceinture de cuir portant un fourreau en cuivre, dans lequel se place un poignard, arme ou outil indispensable au plongeur pour trancher ce qui pourrait faire obstacle à ses mouvements, et au besoin, pour le défendre contre les agressions de quelque vorace habitant des mers.

C’est également à la ceinture que s’attache la corde par laquelle le plongeur communique avec la surface de l’eau.

Les figures 401 et 402 représentent un plongeur revêtu du scaphandre Cabirol. La légende qui accompagne cette figure explique l’usage de chaque partie de l’appareil.

Le vêtement imperméable ne dispense pas