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Fig. 394. — Pêche des huîtres perlières sur la côte de l’île de Ceylan.


taine pendant les deux minutes qu’il reste sous l’eau. Tirant alors la corde qu’il tient de la main droite, il donne le signal, et se fait hisser à la surface.

Selon Percival, quelques plongeurs se frottent le corps avec de l’huile, et se bouchent, avec du chanvre, le nez et les oreilles, pour empêcher l’eau d’y pénétrer. Mais d’autres négligent toutes ces précautions.

En général, les pêcheurs de perles vivent peu. Les inégalités de pression qu’ils doivent supporter, provoquent la rupture de vaisseaux internes. Ils sont frappés d’apoplexie au sortir de l’eau. Chez d’autres, la vue s’affaiblit rapidement au contact incessant de l’onde salée. Ils ont encore à redouter la terrible dent du requin. Ce vorace poisson est le plus sérieux des dangers qui les menacent. Aussi est-il fort redouté de ces malheureux.

En résumé, c’est une triste profession que celle de plongeur à la recherche des huîtres perlières.

Voici maintenant comment s’achève la récolte des perles, commencée par le travail des plongeurs.

Les coquilles à perles rapportées par chaque pêcheur, sont déposées sur des nattes de sparterie, dans des espaces carrés, entourés de palissades. Elles meurent bientôt, et se