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pense, ce serait une révolution dans toute l’industrie moderne ; ce serait presque le mouvement perpétuel, tant cherché par la tourbe des rêveurs de la mécanique.

On voit donc de quelle importance il serait d’entreprendre des forages à des profondeurs inusitées, de pousser les sondes artésiennes jusqu’à deux mille mètres au-dessous du sol, pour en faire jaillir des torrents d’eau bouillante.

Quelques hommes d’imagination ont essayé de transformer en réalité ce rêve des puits artésiens faisant jaillir des fleuves bouillants, mais leurs efforts se sont arrêtés devant l’apathie, l’indifférence universelle, qui est le signe caractéristique de la société de nos jours. Le spirituel Jobard avait voulu créer une société financière ayant pour but de creuser la terre jusqu’à 1 000 mètres de profondeur. Chaque membre de la société se serait engagé à fournir les fonds pour le forage d’un mètre de ce gigantesque puits. La société se serait appelée la Société du trou !

Hélas ! la Société n’est pas sortie de son trou !

fin des puits artésiens.