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Fig. 388. — Le puits artésien de Passy.


autres nappes jaillissantes. Un dernier tube en tôle, de 0m,70 de diamètre, sur 52 mètres de long, fut introduit dans le précédent, et poussé aussi loin que possible : il s’arrêta dans les marnes. On agrandit alors le sondage d’essai au diamètre de 0m,70, et on le continua sans interruption.

Enfin, le 24 septembre 1861, à midi, après six ans de travail, la couche des sables verts contenant l’eau jaillissante, fut atteinte, à la profondeur de 586 mètres. Au premier coup de sonde, il sortit 15 000 mètres cubes d’eau par 24 heures. Bientôt le volume de l’eau épanchée chaque jour s’éleva à 20 000 mètres cubes, et il ne descendit pas au-dessous de 17 000, tant que se fit l’écoulement à la surface du sol.

La température de l’eau fournie par le puits artésien de Passy, est de 28 degrés centigrades. Comme celle du puits de Grenelle, elle est parfaitement limpide et propre à tous les usages domestiques.

Le débit du puits de Passy dans les premiers temps fut énorme. Il était en vingt-quatre heures de 20 000 mètres cubes, déversés à fleur du sol. Mais il ne tarda pas, après les travaux définitifs du tubage, à subir une réduction tout aussi énorme. Le puits de Passy ne débite aujourd’hui, par vingt-quatre heures, que 8 000 mètres cubes d’eau. On les réunit aux eaux des réservoirs de Chaillot.

Voici, d’après MM. Poggiale et Lambert la composition de l’eau du puits artésien de Passy, pour un litre d’eau.

gaz.
Azote 
17cc
Acide carbonique libre ou provenant des bicarbonates 
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