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d’Yeu (Loire-Inférieure) ; — le phare des Baleines, sur la pointe N.-O. de l’île de Ré ; — celui de Chassiron, sur la pointe N.-O. de l’île d’Oléron (Charente-Inférieure) ; le phare de Cordouan, — les deux phares des dunes de Hourtin, entre l’embouchure de la Gironde et le cap Ferret ; — celui du bassin d’Arcachon, sur le cap Ferret (Gironde) ; — le phare des dunes de Contis, entre le même cap et l’embouchure de l’Adour, (Landes) ; le phare de Biarritz (Basses-Pyrénées) ; — le phare du cap Béarn, près Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) ; — le phare d’Agde, à 5 200 mètres au N.-E. de l’embouchure de l’Hérault (Hérault) ; — le phare de la Camargue ou de Pharaman, — celui de Planier, à 8 milles S.-O. de l’entrée du port de Marseille ; — celui de l’île de Porquerolles ; — celui du cap Camarat (Bouches-du-Rhône) ; — le phare d’Antibes ou de la Garouppe (Alpes Maritimes) ; le phare du cap Corse ou de l’île de Giraglia, — celui du golfe de Calvi, celui du golfe d’Ajaccio ou de la grande île Sanguinaire ; — celui du mont Pertusato, à 2 milles S.-E. de Bonifacio, — et celui de Porto-Vecchio, à l’entrée du golfe du même nom (Corse).

La carte qui occupe les deux pages précédentes, est la reproduction de la grande carte publiée en 1864, d’après l’ordre de l’Empereur, par les soins et les études de l’administration des Phares.


CHAPITRE IX

description des principaux types des phares français. — phares des premier, deuxième et troisième ordres en maçonnerie, en charpente ou en fer. — les phares de cordouan, de bréhat, de la hève, de triagoz, — de pontailla, — de walde. — phares de quatrième ordre ou fanaux.

Nous pouvons maintenant passer à la description des principaux types des phares français. Cette revue nous permettra de vérifier par des exemples particuliers ce que nous avons précédemment indiqué d’une manière générale, touchant les dispositions intérieures de ces édifices.

Les phares français se divisent en quatre groupes : phares de premier, de deuxième, de troisième et de quatrième ordre. Cette division entre les phares de premier, deuxième et troisième ordre, a moins d’importance qu’elle ne le paraît au premier abord, puisque la différence entre ces types ne tient qu’à la portée de leurs feux, et que pour faire varier cette portée, il suffit de modifier d’une manière très-simple, et d’ailleurs méconnaissable de l’extérieur, l’appareil d’éclairage. Aussi comprendrons-nous dans la même description les phares des premier, deuxième et troisième ordres.

Pour faciliter cet exposé, nous considérerons les phares français selon qu’ils sont construits, 1o en maçonnerie, 2o en charpente de bois, 3o en fer.

Phares en maçonnerie. — Parmi les phares en maçonnerie, nous citerons celui de Cordouan, ceux de la Hève, celui des Héaux de Bréhat et celui de Triagoz.

Le phare de Cordouan est situé à l’embouchure de la Gironde, sur un rocher émergeant, que 3 mètres d’eau viennent recouvrir à la haute mer. Au point de vue de l’ampleur des proportions, de la majesté de l’aspect, de la richesse de l’ornementation et de l’excellence de la distribution intérieure, ce phare occupe le premier rang, non-seulement parmi les monuments analogues de la France, mais encore parmi ceux du monde entier.

Commencé sous le règne de Henri III, en 1584, il ne fut terminé qu’en 1610, l’année même de la mort de Henri IV ; mais on l’a restauré et agrandi à diverses reprises.

À l’origine, il se composait, comme on l’a vu (fig. 271, page 425) d’une plate-forme circulaire, défendue par un large parapet, au milieu de laquelle s’élevait la tour, divisée elle-même en quatre étages, non compris la