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ple de la consommation. Il est donc prescrit aux gardiens de régler les lampes de façon qu’il passe par bec et par heure :

Dans les
phares de 1er ordre 
3kil,04 d’huile
2e ordre 
2   ,00
3e ordre
grand modèle 
0   ,70
petit modèle 
0   ,44

Le tableau suivant, extrait de l’ouvrage de M. Léonce Reynaud, Mémoire sur l’éclairage et le balisage des côtes de France[1], donne, pour les phares de divers ordres, le nombre et les dimensions des mèches, la consommation d’huile par heure, ainsi que l’intensité et les dimensions de la flamme.

ordre
du phare.
nombre
de
mèches.
diamètre moyen
des mèches
en millimètres.
 
dimensions
de la flamme.
intensité
lumineuse.
consommation
d’huile
par heure
No 1. No 2. No 3. No 4. Diamètre. Hauteur. Par bec. Par unité
lumineuse.
1er ordre 
4 22 43 64 85 90mm 100mm 23h,0 760gr 33gr,0
2e ordre 
3 24 46 69 » 75      80      15 ,0 500   33  ,3
3e ordre…   Grand modèle 2 19 39 » » 45      70      5 ,0 175   35  ,0
Petit modèle 2 16 32 » » 38      65      3 ,0 110   36  ,7
4e ordre…   Grand modèle 1 24 » » » 30      45      1 ,6 60   37  ,5
Petit modèle 1 21 » » » 27      37      1 ,3 50   38  ,5

La comparaison des deux dernières colonnes prouve clairement que les becs à mèches multiples sont relativement plus économiques que les autres, puisqu’en s’élevant progressivement de degré en degré, les consommations croissent moins vite que les intensités lumineuses.

La figure 286 donne une coupe verticale et une élévation de la lampe des phares de premier ordre. A′B′est le tube amenant l’huile du réservoir placé inférieurement ; AB est la coupe verticale de ce même conduit montrant les mèches, soutenues par des tringles de cuivre, et plongeant dans le godet C.

La figure 287 donne une coupe horizontale du porte-mèche de la lampe d’un phare de premier ordre. Les mèches concentriques sont au nombre de 5.

Chaque mèche est traversée par un double courant d’air, qui donne à la combustion toute l’activité possible. L’espacement des mèches a été, comme nous l’avons dit, déterminé par Arago et Fresnel, de manière à fournir le maximum de lumière.

Les différentes mèches sont parfaitement indépendantes les unes des autres ; elles peuvent s’élever ou s’abaisser séparément à l’aide d’une crémaillère qui porte l’anneau sur lequel elles sont fixées. La figure 286, qui représente la mèche du bec de la lampe d’un phare de premier ordre en élévation et en coupe, montre cette disposition pour deux mèches seulement.

La cheminée de la lampe est en cristal, et, comme dans les verres ordinaires de nos lampes, elle se rétrécit à une faible hauteur au-dessus du bec, afin d’activer la combustion. Le porte-verre MM est mobile, comme dans nos lampes, afin que le coude puisse être placé dans la position la plus favorable.

Pour faire varier à volonté, suivant les circonstances atmosphériques, la hauteur du verre de la lampe, Arago et Fresnel avaient

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