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Fig. 260. — Ventilation par appel de l’une des ailes de l’hospice Lariboisière, à Paris.
E, cloche servant de foyer auxiliaire dans le cas de réparation au foyer F′ ; F, foyer ; S, serpentin établi dans le corps de la cheminée ; C, cheminée ; B, B′, étuves pour le service des salles, chauffées par l’eau chaude du bouilleur ; T, tube ascensionnel partant du bouilleur et chauffant l’eau des étuves B, B′ ; T′, tube de distribution partant du réservoir de l’étuve B′ et retournant au bouilleur ; R, réservoir supérieur d’eau chaude produisant l’appel ; A, tube ascensionnel ; A′, tubes partant du réservoir R ; O, cheminée d’écoulement d’air ; P, poêles chauffant les salles ; V, conduits de ventilation ; D, bassin recevant les tuyaux de circulation de l’eau chaude pour leur retour à la chaudière.


donc plus facile que de juger les deux méthodes, et de se prononcer entre elles. Cette étude comparative a été faite en 1856, par M. le docteur Grassi, alors pharmacien en chef de l’hôpital Lariboisière. Nous allons suivre M. Grassi dans l’intéressant travail qu’il a publié sur les résultats de ses études comparatives[1].

Disons d’abord que l’hôpital Lariboisière contient six pavillons, destinés à contenir chacun cent malades : trois pavillons pour les hommes, et trois pour les femmes.

La figure 260 donne la coupe longitudinale du pavillon de cet établissement auquel a été appliquée, par M. Léon Duvoir, la ventilation par appel.

Dix-sept poêles, P, P, quatre à chaque étage, et un dans l’escalier, sont chauffés par l’eau chaude circulant avec une certaine pression. Chacun de ces poêles est percé, à son centre, d’un espace cylindrique, vide, dans lequel arrive l’air puisé au dehors par le grand tuyau commun G. L’air chauffé par ce moyen remplit les salles ; puis il est repris par les ouvertures, V, percées dans les murailles, et sous l’influence de l’appel produit par le réservoir d’eau chaude, R, placé au sommet de l’édifice, il s’élève jusque dans les combles par les conduits pratiqués dans l’épaisseur des murs, et s’échappe par l’orifice de la cheminée d’appel, O.

D’après les traités, on doit attirer au dehors un volume d’air équivalant à 90 mètres cubes par heure et par malade ; mais la ventilation effective n’atteint pas un chiffre aussi élevé ; car l’appel de la cheminée attire dans les salles, par les joints des portes et des fenêtres, les deux tiers du

  1. Étude sur le chauffage et la ventilation de l’hôpital Lariboisière, in-8. Paris, 1856.