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quel on a supprimé toute espèce de bouches de chaleur. De nos jours, ou est revenu sur la regrettable erreur de Rumford, et l’on a imaginé divers systèmes d’appareils qui ont pour objet de mettre à profit la chaleur qu’emportent les gaz provenant de la combustion. M. Péclet donne à ces cheminées le nom de cheminées ventilatrices, nom assez impropre, car il ne fait pas connaître leur objet exact. Le but de ces cheminées, c’est de chauffer un certain volume d’air, à l’aide des gaz brûlants qui existent dans le foyer, et de déverser cet air chaud dans les pièces. Ces cheminées donnent un rendement calorifique bien supérieur à celui des cheminées ordinaires.

Fig. 164. — Cheminée ventilatrice.

La plus simple de ces cheminées est représentée figure 164. Dans le conduit de fumée on place un tuyau de tôle, dont l’extrémité inférieure s’ouvre à l’air du dehors, et dont l’extrémité supérieure débouche dans la chambre, à travers la paroi de la cheminée et tout près du plafond. L’air de ce tuyau qui communique avec celui de la pièce, ou bien avec une ventouse extérieure, par une bouche d’entrée A, s’échauffe au contact des gaz du foyer, et un tirage s’établit, qui amène dans la chambre, par la bouche supérieure B, un courant d’air chaud, remplaçant celui que le tirage de la cheminée emporte.

Fig. 165. — Cheminée Douglas Galton.

Si cette arrivée se fait en quantité suffisante, l’aspiration d’air extérieur qui fait siffler les vents coulis aux jointures des portes et des fenêtres, est satisfaite, et l’on n’a plus, suivant les paroles de Rumford, « une partie du corps qui frissonne, tandis que l’autre est grillée par le feu de la cheminée. » Au contraire, l’air chaud s’étale en nappe à la partie supérieure de la pièce, et descend graduellement en répandant sa chaleur d’une manière