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Fig. 59. — Feux de pétrole à la surface de la mer Caspienne le soir d’une journée de réjouissance publique.


au mérite des travaux de Philippe Lebon, qui reposent, au contraire, sur un ensemble de déductions théoriques, et représentent toute une série d’applications de la science, longuement raisonnées.

Philippe Lebon, dit d’Humbersin, pour le distinguer de l’un de ses frères, était né à Brachay, près de Joinville (Haute-Marne), le 29 mai 1767. Son père, ancien officier de la maison de Louis XV, eut quatre enfants. L’aîné, dit Lebon d’Embrout, était, pendant le siège de Lyon, en 1792, aide de camp du général de Précy, qui osa disputer à la Convention, au nom du roi, la seconde capitale de la France. Lebon d’Embrout fut tué pendant le siège.

Son frère, le jeune Philippe Lebon d’Humbersin, avait été envoyé à Paris, pour compléter ses études. Jusque-là, il n’avait eu pour maître que l’instituteur de Brachay. Il se distingua bientôt parmi ses camarades.

Au sortir du collège, Philippe Lebon se rendit à Châlon-sur-Saône. Il y étudia le dessin et les mathématiques, dans le lieu même où devait s’élever plus tard l’École des arts et métiers de cette ville. Il retourna ensuite à Paris.

Le 10 avril 1787, Philippe Lebon d’Humbersin fut admis à l’École des ponts et chaussées, avec le numéro 10, d’après l’examen d’entrée. À l’examen de sortie, il obtint le premier numéro, avec le titre de major. C’est en cette qualité, d’après une pièce de son dossier, qui existe dans les archives de l’École des ponts et chaussées, qu’on lui confia le soin « de professer successivement toutes les parties des sciences suivies dans l’école. »