Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 3.djvu/495

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Leroy. La différence consiste dans la forme et la position de la détente, qui, noyée en grande partie dans le bois, se montre très-peu au dehors.

Ces différents systèmes n’ont eu qu’une existence éphémère. Mais il en a été autrement du système Lefaucheux, qui se trouve aujourd’hui appliqué à la plupart des armes de chasse. Il est juste d’ajouter que le succès des armes Lefaucheux est dû, pour une bonne part, à l’invention d’une cartouche spéciale, qui empêche les crachements, que l’on avait toujours reprochés aux précédents systèmes. Cette cartouche a été imaginée par un armurier de Paris, M. Gévelot ; nous en parlerons plus au long après avoir décrit le mécanisme de l’arme.

Fig. 364. — Fusil système Lefaucheux montrant le tonnerre à découvert pour charge.
Fig. 365. — Fusil système Lefaucheux avant ou après la charge.

Dans le système Lefaucheux (fig. 364), le canon est à bascule, c’est-à-dire qu’il s’abat perpendiculairement, en restant toujours dans le plan vertical de tir. Tandis que la crosse et la monture se maintiennent fixes, l’extrémité du canon s’abaisse, et la culasse se relève, laissant le tonnerre à découvert, pour recevoir la charge. On détermine ce mouvement en tirant sur la droite une sorte de large verrou, AA′, situé au-dessous du canon. Une opération inverse ramène le canon dans sa position normale. Alors une encoche, C, entrant dans une entaille, B, qui correspond au verrou, AA′, assure la fixité du canon. Sur la figure 364, D, représente le double chien du fusil ; F, les cheminées. G, est la partie formant charnière, pour briser le fusil.

Quand on veut tirer, on place, dans le canon la cartouche, qui se compose d’un culot