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fond D (fig. 145), après avoir bouché avec de la paille les trous C, C, dont ce double fond est percé. On verse alors sur les cristaux une dissolution de salpêtre, qui ne peut plus dissoudre de salpêtre, mais qui peut se charger de sels étrangers. Au bout de deux ou trois heures, on débouche les trous, et le liquide s’écoule, au moyen d’un robinet, dans la rigole E. On répète cette opération à plusieurs reprises. Le liquide ayant servi à ces lavages, est renvoyé dans la chaudière de concentration, pour en retirer le salpêtre qu’il renferme.

Fig. 145. — Caisse à laver les cristaux du salpêtre.

Après avoir débarrassé le salpêtre des matières solubles, il faut en séparer les substances insolubles qui s’y trouvent mélangées.

 

Fig. 146. — Chaudière pour le raffinage du salpêtre.

On le fait dissoudre dans l’eau bouillante, en le plaçant dans une chaudière de fonte A (fig. 46), dans laquelle on introduit 75 parties d’eau et 25 parties du sel à raffiner. Quand la liqueur est bouillante, on y ajoute, pour la clarifier, un peu de sang de bœuf. Les matières terreuses en suspension sont emprisonnées dans l’albumine du sang de bœuf, qui se coagule dans le liquide bouillant, et la liqueur est ainsi clarifiée. On enlève ces dépôts avec des écumoires, au fur et à mesure qu’ils se produisent. La dissolution s’épure ainsi parfaitement. Quand elle est bien claire, on la fait écouler dans les cristallisoirs. Par le refroidissement, le salpêtre se prend en cristaux. Pour empêcher que ces cristaux ne soient trop volumineux, on trouble la cristallisation en agitant la liqueur pendant qu’elle se refroidit.

Les petits cristaux de salpêtre raffiné sont recueillis et portés dans des caisses à double fond, semblables à celle qui a été représentée plus haut (fig. 145). Là on les lave, à trois ou quatre reprises, avec de l’eau pure, pour les débarrasser des eaux mères qu’ils