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Fig. 89. — Gravure héliographique d’après nature obtenue par le procédé de M. Garnier.


La lame de gélatine ainsi préparée est d’une dureté considérable. Elle est assez dure pour marquer son empreinte sans se briser et donner un moulage en creux, sur une feuille de plomb, par l’action de la presse.

On pouvait voir à l’Exposition, dans la vitrine de M. Woodbury, une de ces lames de plomb dans laquelle s’était incrustée, par la pression, la feuille de gélatine portant l’image photographique, et à côté, cette même feuille de gélatine, qui n’avait subi aucune dégradation.

C’est la feuille de plomb portant cette empreinte, qui sert directement au tirage des gravures photographiques. En plaçant sur cette feuille de plomb, de la gélatine mélangée de charbon, et tirant les épreuves sur papier, on obtient des images très-fines, très-nuancées, et qui ressemblent tout à fait à des épreuves photographiques ordinaires.

Il y a un effet physique bien extraordinaire dans cette plaque uniformément recouverte d’un enduit, lequel, étant transporté sur le papier, produit les effets de lumière, par la transparence de la gélatine noircie, là