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Fig. 389. — Machine magnéto-électrique de la Cie l’Alliance.


s’élève, par heure, qu’à 60 centimes. Avec le gaz vendu au prix de la ville de Paris, la même quantité de lumière coûterait 3 francs, avec l’huile de colza, 7 fr. 50.

Cependant l’électricité n’avait pas encore dit ici son dernier mot.

Un physicien anglais, M. H. Wilde, a perfectionné la machine magnéto-électrique, au moyen d’une disposition qui semble, au premier abord, bouleverser toutes les notions acquises sur la production de la force et sur les limites de puissance des machines en général.

M. H. Wilde a résolu ce problème, en apparence aussi paradoxal et aussi absurde que celui du mouvement perpétuel ou de la quadrature du cercle : Engendrer, grâce à l’électricité d’induction, une quantité indéfinie de magnétisme ou d’électricité, au moyen d’une quantité infiniment petite de magnétisme ou d’électricité dynamique, et vice versâ, une quantité indéfinie d’électricité, au moyen d’une quantité infiniment petite d’électricité dynamique ou de magnétisme. La force se multiplie donc à l’infini, comme dans la presse hydraulique, où un effort insensible suffit pour produire les effets les plus considérables, grâce à l’invisible jeu des puissances moléculaires, qui dorment dans l’eau, et qu’on réveille en détruisant leur équilibre en un point quelconque de la masse liquide.

Le principe découvert par M. Wilde a permis à ce physicien de créer un nouveau générateur d’électricité dont la puissance surpasse tout ce qu’on a exécuté jusqu’à présent, et qui paraît appelé à produire une véritable révolution dans les applications de la force électrique.

La machine de M. Wilde occupe très-peu de place. Elle est légère et portative comme un meuble de salon. On peut, toutefois, dans ce petit volume, accumuler une provision incroyable de force, et