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possible qu’elle s’étende même plus loin ; mais l’expérience ne nous ayant encore rien appris à cet égard, il sera prudent d’armer les églises de paratonnerres, en admettant que ceux des clochers ne protégent efficacement autour d’eux qu’un espace d’un rayon égal à leur hauteur au-dessus du faîtage de leur toit. Ainsi le paratonnerre d’un clocher, s’élevant de 30 mètres au-dessus du toit d’une église, ne le défendrait plus à 30 mètres de l’axe du clocher, et si le toit s’étendait au delà, il serait nécessaire d’y placer les paratonnerres, d’après la règle que nous avons prescrite pour les édifices peu élevés (fig. 305 et 306).

Fig. 305.
Fig. 306.
Fig. 307.

Disposition générale des conducteurs des paratonnerres.

Quoique nous ayons déjà beaucoup insisté sur la condition d’établir une communication très-intime entre la tige des paratonnerres et le sol, son importance nous détermine à la rappeler encore.

Elle est telle que, si elle n’était pas remplie, non-seulement les paratonnerres perdraient beaucoup de leur efficacité, mais que même ils pourraient devenir dangereux, en appelant la foudre sur eux, quoique dans l’impuissance de la conduire dans le sol.

Les autres conditions dont il nous reste à parler sont sans doute moins essentielles que cette dernière, mais elles n’en méritent pas moins qu’on y ait égard.

On doit toujours faire parvenir la foudre, depuis la tige du paratonnerre jusque dans le sol, par la voie la plus courte.

Conformément à ce principe, lorsqu’on placera deux paratonnerres sur un édifice, et qu’on leur donnera un conducteur commun, ce qui est, en effet, suffisant, on fera concourir en un point sur le toit, à égale distance de chaque tige, les portions des conducteurs qui ne peuvent être communes, et, à partir