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Fig. 300. — Le nouvel Opéra de Paris et ses paratonnerres.

Quant aux églises, lorsqu’elles ne seront pas protégées par le paratonnerre de leur clocher, il sera nécessaire de les armer avec les tiges de 5 à 8 mètres (15 à 24 pieds) de haut, semblables à celle qui a été décrite pour un édifice aplati[1].


Paratonnerre pour les magasins à poudre et les poudrières

La construction des paratonnerres pour les magasins à poudre et les poudrières ne diffère pas essentiellement de celle qui a été décrite comme type pour toute espèce de bâtiment ; on doit seulement redoubler d’attention pour éviter la plus légère solution de continuité et ne rien épargner pour établir entre la tige du paratonnerre et le sol la communication la plus intime. Toute solution de continuité donnant lieu, en effet, à une étincelle, le pulvérin qui voltige et se dépose partout dans l’intérieur et même à l’extérieur de ces bâtiments, serait enflammé et pourrait propager son inflammation jusqu’à la poudre.

Fig. 301.

C’est par ce motif qu’il serait très-prudent de ne point placer les tiges sur les bâtiments mêmes, mais bien sur des mâts qui en seraient éloignés de 2 à 3 mètres (fig. 299). Il sera suffisant de

  1. La figure 298 représente la tige d’un paratonnerre fait avec luxe, comme on en place sur quelques bâtiments : elle porte une girouette en forme de flèche, mobile sur des galets, pour rendre son mouvement plus doux, qui fait connaître la direction du vent au moyen de lignes fixes orientées N.-S.-O.-E. ; à sa base est un socle de cuivre mince dont la forme est arbitraire.