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Fig. 281. — Le navire du capitaine Cook épargné, grâce à son paratonnerre, près d’un navire hollandais frappé par la foudre (page 575).


consulta l’Académie des sciences sur les meilleures dispositions à donner aux paratonnerres qui seraient destinés à le protéger. La section de physique de l’Académie fut alors chargée de reviser l’instruction de Gay-Lussac, pour la mettre en harmonie avec les besoins nouveaux.

Rapporteur de cette section, M. Pouillet a composé un Supplément à l’instruction de Gay-Lussac, qui renferme quelques vues originales et assez importantes à connaître. L’Académie des sciences a revêtu ce travail de son approbation, comme elle avait approuvé celui de Gay-Lussac. C’est en prenant ces deux documents pour base, que nous allons exposer les principes et les règles qui doivent présider à la construction du paratonnerre, quand on veut donner à cet instrument toute son efficacité.

Un paratonnerre se compose d’une tige métallique pointue élevée dans l’air, et d’un conducteur métallique. Ce dernier descend de l’extrémité inférieure de la tige, pour aboutir dans une partie du sol occupée par une masse d’eau courante, ou communiquant avec une rivière ou un fort ruisseau.

Les conditions nécessaires pour que les paratonnerres produisent tout leur effet sont :

1o Que la pointe de la tige soit suffisamment aiguë, et cependant assez résistante pour n’être pas fondue par un coup de foudre ;

2o Que le conducteur communique parfaitement avec le sol ;

3o Que, depuis la pointe jusqu’à l’extrémité inférieure du conducteur, il n’existe aucune solution de continuité ;

4o Que toutes les parties de l’appareil aient des dimensions convenables.