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Fig. 210. — Coupe de la locomobile de M. Calla.

A, cylindre à vapeur. — M, foyer et ouverture des tubes à feu. — TT, tubes à feu baignés par l’eau de la chaudière. — K, boîte à fumée. — D, tuyau d’échappement de la vapeur dans la cheminée. — G, cheminée. — F, tube d’admission de la vapeur dans le cylindre. — B, bielle articulée transmettant l’action de la tige du piston, au moyen d’une manivelle, à l’arbre moteur. — C, arbre moteur. — V, volant.


Noire, est aux chronomètres : un outil grossier, mais commode. Elle ne doit pas avoir cette tendance à s’emporter que l’on rencontre dans beaucoup de machines fixes, et qui tient à la trop grande facilité de production de la vapeur. Une locomobile que le conducteur ne pourrait jamais abandonner des yeux, manquerait son but. L’économie d’eau et de combustible n’est ici qu’une question secondaire, à côté de la simplicité des organes.

La dernière condition que doit remplir la locomobile rurale, c’est d’être assez bien couverte, pour que son mécanisme soit à l’abri de la pluie, et protégé contre les avaries qui pourraient résulter de la malveillance ou de la curiosité des passants. Elle doit enfin, être assez solide, pour que l’on n’ait jamais à redouter un accident. Un seul malheur de ce genre suffirait peut-être, pour ôter aux locomobiles la confiance de tout un pays, grâce à ces bonnes gens, si nombreux, que la plus simple innovation étonne ou inquiète, et qui répugnent à faire ce que leurs pères n’ont jamais fait.

Toutes ces conditions sont réalisées dans les locomobiles qui sortent, aujourd’hui, des ateliers d’un grand nombre de constructeurs de Paris, de Lyon, de Nantes, de Clermont-Ferrand, etc.

Nous prendrons comme exemple, entre bien d’autres, pour décrire son mécanisme, le modèle de la locomobile que construit à Paris, M. Calla, et que l’on voit représentée dans la figure 209.

Une locomobile est une machine à vapeur