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que l’on voit sur la figure 188 fait bien saisir le mécanisme des plaques tournantes. La partie fixe de la plaque repose sur le fond d’une fosse circulaire, garnie à sa circonférence, d’un rail creux, sur lequel roulent des galets légèrement coniques, destinés à soutenir le bord du plateau mobile. Ce dernier repose sur un pivot en fer qui est constamment lubréfié par l’huile d’un godet, placé au centre de la plaque et abrité sous une cloche en fonte. L’appareil ainsi disposé présente une mobilité suffisante pour que trois ou quatre hommes puissent le faire tourner, avec le wagon qu’il supporte, en poussant le wagon par ses angles opposés.

Fig. 188. — Plaque tournante rectangulaire et coupe de cette plaque.

Une série de plaques rectangulaires, disposée, sur des voies parallèles, permet aux véhicules de passer d’une de ces voies sur l’autre, à l’aide de deux manœuvres successives. C’est ce que fait comprendre suffisamment la figure 187.

Quand les voies parallèles sont trop rapprochées, de sorte qu’il n’y ait pas de place pour deux plaques à côté l’une de l’autre, on emploie les plaques hexagonales, dont la jonction se fait de biais, ce qui les éloigne l’une de l’autre. La figure 189 met en évidence cette dernière disposition.

Le diamètre des plaques tournantes varie de 5 à 12 mètres. Leur prix de revient peut aller jusqu’à 30 000 francs.