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Fig. 89. — Expérience de Miller, Taylor et Symington faite, en 1789, sur la pièce d’eau de la terre de Dalswinton (page 171).


l’essai de ce nouveau système, d’installer à bord d’un bateau, une machine à condensation et à double effet, en l’accommodant, par des modifications et des dispositions spéciales, à l’objet nouveau qu’elle devait remplir.

Cette application si importante de la puissance de la vapeur, ne fut pourtant réalisée ni en Angleterre, où avaient pris naissance les plus remarquables perfectionnements de la machine à feu, ni en France, où s’étaient exécutés les premiers et les plus brillants essais de ce nouveau procédé de navigation. Elle devait s’accomplir sur le sol de la jeune Amérique, dans ces immenses et heureuses régions nouvellement écloses au soleil des sciences et de la liberté.

Mais avant de suivre dans le nouveau monde le développement et les progrès de la navigation par la vapeur, il est indispensable de faire connaître quelques tentatives intéressantes faites dans le même but en Écosse, à la fin du siècle dernier.



CHAPITRE II

essais de navigation au moyen de la vapeur faits en écosse, en 1789, par patrick miller, james taylor et william symington.

Patrick Miller était un gentilhomme anglais qui consacrait une grande fortune à des recherches et expériences sur les constructions maritimes. D’un esprit ingénieux et tourné aux découvertes, il avait réalisé quelques améliorations dans l’art de construire les vaisseaux, et lancé dans les chantiers de l’Écosse, plusieurs navires ou bateaux de formes nouvelles. Il s’était occupé aussi de recherches