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timide Madame Balor… tu m’éclaireras au sujet de ce roman… il y aura peut-être là… matière à querelle.

Les deux amis se turent, en ayant trop dit dans leur insatiable vantardise.

Quand ils passèrent devant Sylviane, ils ne possédaient plus cette arrogante prétention, et leurs jeunes femmes qui n’étaient point sottes, leur insinuèrent :

— Madame Saint-Wiff est charmante… mais c’est une grande dame… elle vous a regardés tous deux de façon amicale… mais un peu protectrice… Vous avez pris l’allure de collégiens bien sages… près d’elle… Nous avons eu l’impression… Minette et moi… que nous pourrions profiter de cette attitude… et que sous vos aspects de maris indépendants… vous n’étiez que de braves garçons… faciles à mener…

Claudie qui avait parlé avec l’approbation de Minette se tut et celle-ci ajouta :

— Et nous vous mènerons fermement…

Cette vengeance lancée, les deux femmes se hâtèrent de n’en pas perdre le bénéfice et se commandèrent chacune un manteau de fourrure, objet de leur convoitise.

Marthe Fiel


FIN