Page:Fiel - Trop belle, 1926.djvu/156

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Et leur père sera étendu au soleil et sa santé renaîtra miraculeusement…

— La maison est toute meublée… il y a même un piano… je n’ai touché à rien… depuis que j’en ai hérité…

Sylviane, dans sa joie de causer ce plaisir à ses récents amis, battait des mains.

Les deux fiancés ne voulurent pas perdre de temps pour annoncer cette bonne nouvelle aux intéressés, et dans leur automobile rapide, ils s’en allèrent semer encore un peu de bonheur.

— Une nouvelle surprise ! s’écria Sylviane en entrant… mon fiancé que voici… vous propose une maison à Agay pour précipiter votre rétablissement…

Les exclamations, les remerciements et la confusion se mélangeaient.

Madame Vidal ne sachant plus comment remercier Sylviane, s’était jetée à son cou et sanglotait sur son épaule.

Vidal s’entretenait avec Luc et ne tarissait pas d’éloges sur la jeune fille.

Les deux jeunes gens repartirent comblés de bénédictions et de souhaits de bonheur.

Luc avait mis à la disposition de la petite famille une automobile pour le voyage et le départ ne tarda pas.

Les jours qui suivirent passèrent rapidement.

Sylviane reçut la visite d’Annette toujours gaie et charmante qui lui narra ses démarches au sujet de l’appartement à trouver. Elle en avait déniché un au prix de ruses sans nom, et elle félicita Sylviane de posséder, pour l’avenir, un petit hôtel avenue du Bois.

L’avant-veille de son mariage, Sylviane alla voir Madame Bullot :

— Vous voyez… ma mignonne… votre existence se réalise… Vous vous souvenez de votre venue chez moi… au printemps dernier ?… Vous étiez mélancolique… incertaine de votre destinée… et aujourd’hui tout est fixé avec le maximum de chances… Luc est charmant et vous allez devenir ma nièce par affections…