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ne lui octroyait aucun verre d’extra, alors il avait une petite réserve achetée sur l’argent qu’il gagnait avec ses bénéfices de bêtes tuées. Désormais, tout allait changer. Cette Mam’zelle avait du bon avec sa manie de débiter la vérité à ceux qui la lui demandaient et à ceux qui ne la désiraient point.

M. Pirotte était enchanté.

Quant à Mme Pirotte, elle fut très surprise en voyant le docteur qui s’écria en la regardant :

— Mais vous avez le foie en mauvais état, bonne voisine ! Pourquoi ne pas m’avoir appelé plus tôt ?

Il résulta de la consultation qu’il était temps que M. Pirotte se soignât.

Son mari félicita Suzette :

— Grâce à toi, mon enfant, nous couperons le mal dans sa racine.

— Ne me remerciez pas, Monsieur, et gardez-moi le secret… que maman ne sache rien, cela compliquerait encore mon cas. Réjouissons-nous et ne nous vantons pas.

Et M. Pirotte admira Suzette.