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— Oui, maman, mais je dirai la vérité.

Les parents conclurent qu’il valait mieux aller se reposer de crainte que la discussion ne durât toute la nuit.

Par ailleurs, on ne pouvait se plaindre de Suzette. Elle était la plus complaisante et la meilleure des fillettes. Sa maman admirait ses devoirs toujours bien faits, ses ouvrages de couture bien terminés.

Sa chambre était en ordre, et elle rendait cent petits services à Justine et à Sidonie.

Entre temps, elle les accablait de vérités.

Cependant Mme Lassonat était obligée de s’avouer que les deux domestiques surveillaient beaucoup plus leurs paroles.

Suzette leur en imposait quelque peu. La fillette mettait ses principes en pratique et on ne la prenait jamais en délit de mensonge. C’eût été parfait, si les résultats eussent été efficaces.

Les Brabane ne donnaient plus signe de vie et Mme Lassonat qui avait eu peur un moment d’une visite de représailles de la part de son ancienne amie, se rassurait.

Quant à Suzette, elle déplorait le ressentiment de Mme Brabane et elle ne pensait qu’à la reprise des bonnes relations.

Les vacances de Pâques arrivèrent. La famille Lassonat accepta l’invitation d’un ménage de leurs amis qui habitait une grande propriété dans les environs de Paris.