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Depuis ces moments à jamais mémorables Mme Lassonat, ayant appris qu’il était un bon petit garçon, l’avait donné comme compagnon de jeu à Bob.

Sa mère, une veuve pleine de mérite et d’énergie, avait été aidée et elle leur était dévouée.

Elle conservait toujours à l’égard de Suzette un étonnement amusé.

Ce jour-là, elle vint donc amener Jeannot chez Mme Lassonat et dit :

— Je vais dans les environs de la place de la République pour reporter de l’ouvrage.

Suzette dressa l’oreille. Il faut savoir profiter des circonstances.

— Oh ! madame, que j’aimerais aller avec vous !

— C’est facile… et si madame votre maman le permet, je vous emmène.

— Tu veux bien, maman ?

— Je n’y vois aucun inconvénient, répondit Mme Lassonat.

Ce serait une promenade pour Suzette. Le temps était agréable et cela ne pourrait que lui être salutaire.

Suzette alla s’habiller pour sortir et elle revint aussi joyeuse que son caractère sérieux pouvait le manifester.

Elle savait qu’elle prenait la direction de la demeure des Brabane, mais comment décider Mme Balle à la laisser aller chez eux ?

Elle monta dans l’autobus et se dit que l’esprit lui viendrait en chemin.