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renseignée. Aidée d’une doctoresse de ses amies, elle avait livré ses enfants aux mains de spécialistes qui travaillaient à corriger leurs imperfections physiques.

Mme Lassonat était stupéfaite.

— Le résultat est merveilleux.

Marie se trouvait toute gênée, malgré sa joie, d’être un nouvel objet de curiosité, mais elle préférait de beaucoup sa situation actuelle à la précédente.

Mme Lassonat, cependant, oublia rapidement ces faits d’une importance relative, quand Mme Brabane la mit au courant de ce qui s’était passé avec les escrocs.

La pauvre mère n’en pouvait croire ses oreilles.

— Seigneur ! est-ce que je ne rêve pas ?

— Mais non, tout est exact.

Suzette qui bavardait avec Marie dans un coin, fut appelée et Mme Lassonat lui dit d’une voix étranglée.

— Pourquoi nous as-tu caché tout cela ?

La fillette répondit avec modestie :

— C’était tellement extraordinaire que vous auriez pu croire que j’inventais. Il valait mieux que M. et Mme Brabane vous apprissent ces choses.

L’heureuse mère ne savait plus que dire. Les événements lui révélaient une Suzette si digne d’éloges qu’elle s’en voulait de l’avoir méconnue.

— Vous jugez si mon mari a été content, poursuivit Mme Brabane, et s’il a admiré le