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Sa nature réfléchie éliminait les personnages un à un, selon qu’elle jugeait que ce n’était pas celui en cause.

Enfin son visage s’irradia, mais elle évita de jeter une exclamation pour ne pas troubler ceux qui poursuivaient leur idée. Elle écrivit rapidement un nom et sa signature et déposa son papier dans une corbeille placée à cet effet sur un meuble.

Quand tous les invités eurent accompli ce rite, le goûter commença. Puis, quand les premiers gâteaux eurent été dégustés, Mme Dravil leva le dôme recouvrant la pièce montée et celle-ci apparut.

La maîtresse de maison poussa un cri de mécontentement.

Au lieu de se dresser la figurine gisait sur le socle.

— Qui a pu faire cela ? s’écria Mme Dravil désolée.

Personne ne répondit. Mme Dravil prenant la figurine avec une pince la montra et dit :

— Vous reconnaissez tous Jeanne d’Arc, n’est-ce pas ?

— Oh ! oui ! lancèrent les enfants en chœur.

Suzette rougit de plaisir : sa réponse était bonne.

Mme Dravil rassemblait les morceaux de la nougatine, navrée de penser que la surprise n’était pas tout à fait aussi réussie qu’elle le désirait.