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qu’elle se présenterait si vite et si bien ! Bonne petite Suzette !

— C’est une chance d’avoir parmi ses relations, une enfant aussi observatrice et réfléchie, reprit l’un des deux visiteurs.

Suzette ne paraissait pas entendre ces éloges. Elle ressentait simplement une profonde satisfaction en apprenant que M. Brabane se méfiait de cette Société !

Suzette ainsi n’avait pas de mal pour le convaincre.

Elle le pressa pour partir.

Mais il fallait qu’il téléphonât à la Sûreté.

Toujours le commissaire, murmura Suzette en se souvenant de l’étonnante journée, passée à chercher son frère soi-disant perdu.

Craignant de perdre du temps, M. Brabane chargea ses deux amis de téléphoner à sa place.

Il régla donc une marche à suivre et s’en alla en compagnie de Suzette chez Mlle Duboul.

Son automobile l’attendait à la porte et ils furent rapidement à destination.

La bonne demoiselle n’avait pas cessé d’être agitée et le moindre coup de timbre la faisait tressaillir.

Quand elle vit entrer M. Brabane avec Suzette elle jeta une exclamation de joie. Sans le connaître elle devina que c’était lui et elle fut rassurée.

M. Brabane téléphona à ses amis qui lui dirent que tout était organisé selon leurs plans. Il fallait laisser croire aux escrocs qu’on leur