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— Aussi quel service nous as-tu rendu à Paul et à moi ! Mon frère suit aussi un traitement, bien que pour un homme, la beauté ne soit pas utile.

— La laideur non plus, riposta Suzette non sans sagesse. Alors ta mère est ravie et m’en veut moins ?

— Elle ne t’en veut plus du tout et a l’intention de vous envoyer une invitation pour les grandes vacances. Mais elle attendait des résultats encore plus satisfaisants, avant de retourner chez ta mère. Ne dis donc rien d’avance.

Marie riait et Suzette était ravie.

Soudain, elle s’écria :

— Il ne s’agit pas d’oublier ma mission ! Bavarder est agréable, mais je n’ai pas de temps à perdre. Je t’ai écoutée parce que je n’en pouvais plus et que j’étais affamée, mais il y a vingt minutes que je suis ici.

— Oh ! interrogea Marie déçue, ne m’apprendras-tu pas ce qui t’est arrivé ?

— Ce serait trop long. Tu le sauras bientôt d’ailleurs. Vite, l’adresse du bureau de ton père ?

Marie donna l’indication que Suzette réclamait et cette dernière se sauva presque en courant :

— Au revoir et merci !

Suzette s’engouffra dans un autobus et arriva devant l’immeuble où M. Brabane avait ses bureaux.

— Je voudrais voir M. Brabane, dit-elle à