— Alors, tu ne vas pas voir tes parents ?
— Non, puisque vous avez besoin de ma présence.
— Et si ta mère était tout de même malade ?
— Mais non… c’était une feinte ?
— Quel instinct ! quel courage ! Tu n’as pas peur de rencontrer ici, ces gens, tout à l’heure ?
— Pas du tout… d’ailleurs je serai avec M. Brabane, j’y compte.
— Peste !
— Je vais prévenir à l’office qu’on ait l’œil sur vous.
— Ouais ! tu m’épouvantes ! et moi qui suis clouée ici.
— Justement… il faut prendre des précautions. Je vais recommander à Sosthène de poser un paquet de poivre à portée de votre main.
— Du poivre ? pourquoi faire ?
— Pour le jeter dans les yeux de ces malandrins, il paraît que cela fait tellement de mal qu’ils ne pensent plus qu’à eux.
— En voilà un système de défense ! Dis-moi… tu n’as jamais entendu de voix ?
— Des voix ?
— Oui, sans quoi je te prendrais pour Jeanne d’Arc.
— Ah bon ! non, ma cousine, mais je bouterai quand même dehors vos malandrins.
Et Suzette, avec son estomac demandant de