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Une fois dans l’un de ces véhicules elle savait qu’elle serait hors de danger et près de son but.

Elle n’en apercevait nulle trace dans la rue où elle se trouvait et elle craignait d’avoir trop à marcher et le temps lui manquait.

L’endroit était assez désert malgré quelques passants.

Elle avança cependant assez rapidement bien qu’elle sentît la faim. Son déjeuner lui manquait et elle estimait que quinze heures ne devaient pas être loin.

Pourvu qu’elle n’arrivât pas trop tard !

Enfin, elle tourna le coin d’une avenue et elle aperçut un autobus qui se profilait à quelques vingtaines de mètres. Elle en éprouva un réel soulagement, et elle faillit courir pour être plus vite à sa portée. Mais elle se retint voulant rester calme afin de ne pas se faire remarquer.

Enfin, elle arriva devant la station et lut la direction : elle se trouvait entre Nogent-sur-Marne et Vincennes, et l’autobus allait place de la République. Elle n’était plus dans un pays perdu.

Cependant, elle ne voulait pas se rendre d’abord chez les Brabane, mais chez sa cousine.

Elle bifurqua donc et arriva chez cette dernière, vers seize heures.

Avec quelle satisfaction, elle salua Virginie, Sosthène et Claire !

Mais elle ne s’attarda pas à répondre à leurs questions. Ils lui demandèrent cependant des