je me suis cru un oiseau… mes bras s’agitaient comme des ailes… affirmait Jacques.
— Et moi, dit Bob sans rire, je sentais mes plumes pousser.
Huguette avouait qu’elle avait eu très peur, et Suzette assurait en toute simplicité.
— Il faut avoir été en avion. C’est nécessaire.
Les deux Lassonat furent reconduits à leur porte par Mme Dravil. Pressée, elle ne monta pas chez son amie.
— Bonsoir maman ! crièrent deux voix.
— Bonjour, mes petits ! vous êtes-vous bien amusés ?
— Oui, répliqua Suzette. On a pris le baptême de l’air, nous sommes allés en aéroplane.
— Quoi ! s’écria Mme Lassonat affolée, vous vous êtes permis cela ! sans me prévenir !
— Mais, maman, dit Suzette, pourquoi te prévenir ? c’était une course inutile, du temps perdu.
— C’est insensé ! vous auriez pu vous tuer ! Bob, tu ne dis rien ? Vous n’êtes pas allés en aéroplane n’est-ce pas ?
— Non, maman, répondit le nouveau menteur.
— Ah ! tu me rassures… murmura Mme Lassonat soulagée.
Suzette regardait curieusement son frère et celui-ci la bravait.
— Pourquoi as-tu menti, Suzette ?