du dégoût. Elle avait eu l’idée de la comparer aux cheveux de Julie, mais cette dernière les avait blancs. Quant à la femme du valet de chambre, c’était à peu près sa teinte ; mais comme elle n’était pas à Lyon à ce moment-là…
Tout son échafaudage s’aplatissait donc dans la plus piteuse des déconvenues.
Elle murmura :
— Faut pas se leurrer, on ne peut rien découvrir… Savez-vous, Mam’zelle Julie, que celui qui gagnera les 100 000 francs, les aura bien gagnés ?
— Vous voudriez bien être celle-là ? dit Julie en souriant.
— Je ne vous le cache pas…
— Moi aussi, j’ai essayé ; mais j’ai renoncé… C’est trop difficile, et il faudrait du temps.
— C’est vrai.
Ces dames rentrèrent dans le petit salon, bien que ce fût avec regret que Prudence quittât la chambre fatale.
Julie regarda l’heure et dit :
— Je préparerai not’ café pour 4 h. 15, 16 heures, qu’ils disent maintenant… Nous avons encore une demi-heure pour bavarder… Ça va-t-il comme vous voulez dans vot’ maison ?
— Oui, c’est gai par rapport à M’sieu Jacques… Il aime rire, mais ça commence par se gâter…
— Comment ça ? Il ne vous fait pas la cour au moins ?
— Oh ! là ! là ! non…
— Ces jeunes, quéquefois, c’est enrageant ! Y veulent vous faire croire qu’on est un printemps et ils se moquent.
— Non, pas de ça chez nous… C’est des juges, vous savez, et ça reste honnête… Com-