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maturée de leurs parents par tous les ennuis qu’ils leur donnent.

— Que vas-tu t’imaginer là ! s’écria papa presque gaiement. Aucun de mes enfants ne jette une ombre sur ma vie…

J’étais déconfite. Je visais Léo, pour lequel je ressentais subitement quelque rancune. Alors pourquoi papa était-il si absorbé depuis un certain temps ? Je réfléchissais, penchant la tête sur mon assiette. Le déjeuner se termina d’une manière assez silencieuse, et quand maman se leva de table et que nous l’imitâmes, papa nous dit :

— Mes enfants, venez avec moi dans mon cabinet, où l’on nous servira notre café… Je vais vous éclairer sur mes préoccupations…

J’eus un mouvement pour m’écrier : « Enfin ! » mais je restai muette.

Quand nous fûmes assis, notre père, après avoir vidé sa tasse, commença :

— Vous savez que chaque métier comporte