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reuse que je ne cherchais même pas une explication. Je voyais les chers yeux de papa me regarder avec tant de tendresse et ceux de maman qui se posaient sur moi, non moins affectueux, que j’oubliais tout.

— Je pressentais un drame dans ces fiançailles-là, reprit Léo, et je commençais à enquêter sur ce Gouve. Les circonstances m’ont aidé, et je suis certain que les renseignements que je recevrai confirmeront mes soupçons. Dans tous les cas, Monique, acheva-t-il, on ne pourra pas t’accuser de manquer de cœur.

— Oui-dà ! intervint mon cadet, mais je me méfierais de ce cœur-là, qui me paraît un peu sot…

Je ris avec allégresse.

— Ma bonne chérie, murmura maman, que je suis contente de te retrouver !

— Je frémis en songeant que tu voulais me consacrer autant d’héroïsme, ajouta papa.