Page:Fiel - Mon erreur, paru dans La Croix du 22 mai au 14 juillet 1949.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cette réponse m’affecta beaucoup. Certainement, ma mère serait confondue de mon choix, puis de ma nervosité. Je prévoyais que je serais comme un crin, et les jours futurs ne s’annonçaient nullement gais.

Je dis avec vivacité :

— Pourquoi les parents n’acceptent-ils pas avec plus de philosophie les bévues de leurs enfants ? Tant pis pour eux s’ils commettent des impairs. S’ils se sentent assez forts pour les commettre, ils doivent l’être autant pour les supporter.

— Ma pauvre enfant, tu parles en ignorante. L’amour que l’on éprouve pour ceux que l’on a mis au monde est un instinct trop puissant pour qu’on s’en désintéresse.

Je disais ces choses dans l’intention de préparer ma chère maman. Dieu veuille qu’elle se souvint de mes paroles.