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Nous n’osions plus dire : « Le brave Durand, le bon Durand », ce qui nous semblait trop familier et un peu dédaigneux. Nous l’appelions « Monsieur », pour plaire à Léo. D’ailleurs, sa fille avait tellement l’air d’une vraie dame que l’on ne pouvait méconnaître les qualités des parents.

Maman murmura :

— Est-ce que l’intérieur des Durand est confortable ? Tu t’y sens à l’aise ?

— Certainement ! C’est fort simple, mais très agréable, et Berthe doit y veiller, car elle a beaucoup de goût.

— Montre-t-elle de l’affection à ses père et mère ?

— Elle est charmante pour eux, remplie de prévenances et d’attentions.

Il y eut un petit silence, et maman reprit :

— Je ne puis m’empêcher de trouver qu’elle doit détonner dans le foyer modeste, parce qu’elle a vraiment de jolies manières.