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— Le soleil m’a éblouie.

— Reposez-vous un peu… Ne parlez pas, et, quand vous aurez moins chaud, je vous donnerai une boisson fraîche.

Je n’avais besoin que de calme, et j’aurais voulu dormir là durant des années. Ma tête ressemblait à un chaos, les images s’y succédaient en une ronde fantastique, je croyais courir à la folie.

Comme dans les rêves, je me figurais qu’il y avait deux heures que j’étais assise, immobile, alors que cinq minutes s’étaient à peine écoulées qu’un coup de timbre retentit.

Un jeune homme que je ne reconnus pas fut introduit.

— Ah ! cher Robert, s’écria Mlle Clarseil, quelle joie de vous voir ! Je vous présente à Monique Carade, bien que vous soyez amis d’enfance.

C’était bien Robert Darèle, dont les traits,