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mense bibliothèque l’occupait durant les soirées, et Christiane ne se souvenait pas sans émotion des hautes flambées dans la cheminée, alors, que le gémissement du vent enveloppait la demeure.

Le hameau, proche de trois cents mètres, comprenait six habitations, dont celle de Mme  Fodeur. C’était au hasard de leurs promenades que ces dames s’étalent connues. Les enfants avaient sympathisé tout de suite et les mères s’étaient rapprochées à cause d’elles.

M.  Fodeur, dont les aïeux avaient possédé là une briqueterie, éteinte depuis longtemps, y avait conservé une maison pour se soustraire au mouvement de Paris, durant ses loisirs.

Pour aller de ce hameau à la propriété des Gendel, la promenade, par surprise, se révélait jolie. On côtoyait un ruisseau bordé de saules encaissé entre deux petites éminences, et on aboutissait à un vallon, où la verdure, protégée contre le soleil, apparaissait verte et drue. Les inévitables sapins se disséminaient çà et là, laissant tomber mélancoliquement leurs strobiles.

Ce chemin, qui servait de trait d’union entre les demeures. Gendel et Fodeur, devenait naturellement le point de jonction entre les deux amies.

Elles s’y rencontraient et s’asseyaient parfois sous un sapin. Rien