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Martial d’Effril dit simplement :

— Vous réfléchirez, Mademoiselle. J’habite Bordeaux, où je suis avocat…

Ne voulant pas entretenir un espoir, elle prit le train le lendemain au grand chagrin du frère et de la sœur.

Elle revint chez elle. De nouveau, un malaise l’oppressa. L’étrange visite de Mme  Fodeur se retraça nettement à sa mémoire dans ses moindres détails.

Une appréhension de la fatalité l’étreignit.

Elle vint.

Alors qu’elle attendait qu’on la servit, un soir, un domestque des Bartale demanda à lui parler.

— Que se passe-t-il ?

Elle apprit que Mme  Bartale la priait de passer chez elle sans tarder.

Le valet de chambre, sans autres commentaires, lui dit que Madame était rentrée malade de son cours de médecine.

— Madame vous paraît-elle bien souffrante ?

— Je ne l’ai pas vue, mais je sais que Madame a voulu un prêtre…

— Bien… je pars tout de suite.

La jeune fille se hâta. Elle fut rapidement auprès de son amie, qu’elle trouva couchée. Tout de suite, elle reçut un choc, en apercevant le visage changé, comme plombé, avec des yeux fiévreux et le regard imprévu.

Robert, d’un côté du lit, tenait une des mains de sa femme. Il était age-